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Textes et commentaires de la Parole en ce 17 octobre
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Liliane Amis'es
Date de naissance : 26/10/1961 Age : 63 Localisation : Réunion
Sujet: Textes et commentaires de la Parole en ce 17 octobre Lun 17 Oct - 0:52
Le lundi de la 29e semaine du temps ordinaire
Lettre de saint Paul Apôtre aux Romains 4,20-25.
Frères, devant la promesse de Dieu, Abraham ne tomba pas dans le doute et l'incrédulité : il trouva sa force dans la foi et rendit gloire à Dieu, car il était pleinement convaincu que Dieu a la puissance d'accomplir ce qu'il a promis. Et, comme le dit l'Écriture : En raison de sa foi, Dieu a estimé qu'il était juste. En parlant ainsi de la foi d'Abraham, l'Écriture ne parle pas seulement de lui, mais aussi de nous ; car Dieu nous estimera justes, puisque nous croyons en lui, qui a ressuscité d'entre les morts Jésus notre Seigneur, livré pour nos fautes et ressuscité pour notre justification.
Psaume : Lc 1, 69-70, 71-72, 73-75
R/ Béni soit le Dieu d'Israël, car il a visité son peuple.
Il a fait surgir la force qui nous sauve dans la maison de David, son serviteur, comme il l'avait dit par la bouche des saints, par ses prophètes, depuis les temps anciens :
salut qui nous arrache à l'ennemis, à la main de tous nos oppresseurs, amour qu'il montre envers nos pères, mémoire de son alliance sainte,
serment juré à notre père Abraham de nous rendre sans crainte, afin que, délivrés de la main des ennemis, nous le servions dans la justice et la sainteté, en sa présence, tout au long de nos jours.
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc
Du milieu de la foule, un homme demanda à Jésus : « Maître, dis à mon frère de partager avec moi notre héritage. » Jésus lui répondit : « Qui m'a établi pour être votre juge ou pour faire vos partages ? » Puis, s'adressant à la foule : « Gardez-vous bien de toute âpreté au gain ; car la vie d'un homme, fût-il dans l'abondance, ne dépend pas de ses richesses. » Et il leur dit cette parabole : « Il y avait un homme riche, dont les terres avaient beaucoup rapporté. Il se demandait : 'Que vais-je faire ? Je ne sais pas où mettre ma récolte.' Puis il se dit : 'Voici ce que je vais faire : je vais démolir mes greniers, j'en construirai de plus grands et j'y entasserai tout mon blé et tout ce que je possède. Alors je me dirai à moi-même : Te voilà avec des réserves en abondance pour de nombreuses années. Repose-toi, mange, bois, jouis de l'existence.' Mais Dieu lui dit : 'Tu es fou : cette nuit même, on te redemande ta vie. Et ce que tu auras mis de côté, qui l'aura ?' Voilà ce qui arrive à celui qui amasse pour lui-même, au lieu d'être riche en vue de Dieu. »
aelf.org
Commentaire du jour Saint Basile (v. 330-379), moine et évêque de Césarée en Cappadoce, docteur de l'Église Homélie 6, sur la richesse ; PG 31, 261 (trad. cf Delhougne, p. 426 et Luc commenté, DDB 1987, p. 108)
Amasser pour soi-même ou être riche en vue de Dieu ?
« Que vais-je faire ? Je vais agrandir mes greniers ! » Pourquoi avaient-elles tant rapporté, les terres de cet homme qui ne devait faire qu'un mauvais usage de sa richesse ? C'est pour qu'on voie se manifester avec plus d'éclat l'immense bonté d'un Dieu qui étend sa grâce sur tous, « car il fait tomber la pluie sur les justes et sur les injustes, et lever son soleil sur les méchants comme sur les bons » (Mt 5,45)... Tels étaient les bienfaits de Dieu à l'égard de ce riche : une terre féconde, un climat tempéré, d'abondantes semences, des bœufs pour le labour, et tout ce qui assure la prospérité. Et lui, que rendait-il en retour ? Mauvaise humeur, misanthropie et égoïsme. C'est ainsi qu'il remerciait son bienfaiteur.
Il oubliait que nous appartenons tous à la même nature humaine ; il n'a pas pensé qu'il fallait distribuer son superflu aux pauvres ; il n'a tenu aucun compte de ces préceptes divins : « Ne refuse pas un bienfait à qui est dans le besoin » (Pr 3,27), « Que la bienveillance et la fidélité ne te quittent jamais » (3,3), « Partage ton pain avec celui qui a faim » (Is 58,7). Tous les prophètes, tous les sages lui criaient ces préceptes, mais il faisait la sourde oreille. Ses greniers craquaient, trop étroits pour le blé qu'on y entassait, mais son cœur n'était pas rassasié... Il ne voulait se défaire de rien, tout en n'arrivant pas à tout stocker. Ce problème le harcelait : « Que vais-je faire ? » se répétait-il. Qui ne prendrait en pitié un homme aussi obsédé ? L'abondance le rend malheureux...; il se lamente tout comme les indigents : « Que vais-je faire ? Comment me nourrir, me vêtir ? »...
Considère, homme, celui qui t'a comblé de ses dons. Réfléchis un peu sur toi-même : Qui es-tu ? Qu'est-ce qui t'a été confié ? De qui as-tu reçu cette charge ? Pourquoi as-tu été choisi ? Tu es le serviteur du Dieu bon ; tu as la charge de tes compagnons de service... « Que vais-je faire ? » La réponse était simple : « Je rassasierai les affamés, j'inviterai les pauvres... Vous tous qui manquez de pain, venez puiser les dons accordés par Dieu qui coulent comme d'une fontaine ».