Cathojeunes
L'administrateur de ce forum propose la réouverture du forum pour le 15 août en le fête de Marie
Pour plus de détails, veuillez contacter l'administrateur de ce forum.












Cathojeunes
L'administrateur de ce forum propose la réouverture du forum pour le 15 août en le fête de Marie
Pour plus de détails, veuillez contacter l'administrateur de ce forum.












Cathojeunes
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.

Cathojeunes

Lieu de partage et de réflexion pour les jeunes catholiques
 
AccueilPortailDernières imagesS'enregistrerConnexion
Chapelle

ApparitionsMariales

Bible mp3

JesusMarie.com

Pensées du jour

Paroles Ste Thérèse

Pour Aujourd'hui

Saint du jour

Textes du jour

Psaume dans la ville

Liens Catholiques

Zenith

Mystères joyeux

Mystères lumineux

Mystères douloureux

Mystères glorieux

Rosaire Vidéos

Lourdes-Espérance

Laval - Fidélité

Lyon - R.C.F.

Québec-Sacré-Coeur

Québec-Radio Maria

Sous la terreur Kto

Qui est en ligne ?
Il y a en tout 16 utilisateurs en ligne :: 0 Enregistré, 0 Invisible et 16 Invités

Aucun

Le record du nombre d'utilisateurs en ligne est de 439 le Mer 16 Oct - 13:44
-17%
Le deal à ne pas rater :
(Black Friday) Apple watch Apple SE GPS + Cellular 44mm (plusieurs ...
249 € 299 €
Voir le deal

 

 Sous la terreur

Aller en bas 
AuteurMessage
kévinette
Animateurs
Animateurs
kévinette


Date de naissance : 12/09/1971
Age : 53
Localisation : bourgogne

Sous la terreur Empty
MessageSujet: Sous la terreur   Sous la terreur EmptyMer 26 Nov - 20:01

Toc-​toc !
Sou­dain dres­sée sur son lit, Marie Gimet écoute… Mais elle n’entend plus que les coups de son cœur dans sa poi­trine et du sang à ses tempes…
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
Pour­tant, elle n’a pas rêve. On a heurté sa porte. Et qui peut venir à cette heure de la nuit ?… Elle fris­sonne : nul ne se sent en sécu­rité sous cette « Ter­reur » qui guillo­tine les nobles, ceux qui ont servi chez eux, ceux qui assistent à la messe, et même, sim­ple­ment, ceux qui n’ont rien fait pour la Révo­lu­tion… Elle a été tant de fois assis­ter à la messe dans une cave ou dans une grange, elle, Marie… Elle a même deux fois porté un pot de rillettes à Mon­sieur le Curé qui doit se cacher dans les bois pour échap­per aux gen­darmes de la Révo­lu­tion qui vou­draient le jeter en pri­son… Non, vrai­ment, elle n’est pas tranquille…
— Qui est là ?
Oui, qui est là, der­rière cette porte close ?… La mort ou la vie ?… Si ce sont les gen­darmes : c’est la mort sur la guillotine.
— Ouvrez, pour Dieu !
Elle a reconnu la voix tant de fois enten­due à la messe. Elle prend la chan­delle en hâte, tire le ver­rou. Une ombre se glisse dans la cuisine.
— Mon­sieur le Curé !
— Chut, ma fille…
En une seconde, elle revit le drame des trois der­nières années. Vers la fin de 1790, des nou­velles alar­mantes arri­vaient de Paris : la Consti­tuante avait voté une loi odieuse qui sépa­rait du Pape toute l’Église de France : cela s’appelait la « consti­tu­tion civile du clergé ». 
Tout évêque et tout prêtre qui refu­se­rait de jurer fidé­lité à cette loi serait pour­suivi comme réfrac­taire et pas­sible de pri­son et de mort, venu de Paris, cette mesure attei­gnit rapi­de­ment Bor­deaux. Ah ! Marie se sou­vient avec fierté de ce dimanche de 1791 où tous les prêtres de Bor­deaux — sauf trois — refu­sèrent héroï­que­ment de prê­ter ser­ment, ce qui les eut ren­dus schis­ma­tiques. Mais voilà qu’aussitôt, on leur inter­dit d’exercer leur minis­tère, puis on les exile… Tou­te­fois, quelques-​uns se cachent pour demeu­rer au milieu de leurs fidèles, ils conti­nuent en grand secret a célé­brer la messe, à aider les mou­rants, à admi­nis­trer les sacre­ments : mais c’est au péril de leur vie… Bien­tôt, cela aussi est éventé, les gens de la Révo­lu­tion orga­nisent de vastes « chasses aux prêtres réfrac­taires », cela finit sou­vent à l’échafaud… Depuis quelques jours, une cer­tain Lacombe a pro­clamé bien haut qu’il allait « exter­mi­ner toute cette canaille fana­tique ». Un vent d’angoisse souffle sur le vil­lage où la guillo­tine est dressée…
— Ma bonne Marie !… Je n’en puis plus !
— Sont-​« ils » donc déjà après vous ? dites, Mon­sieur le Curé…
— Pas encore, ma fille. Mais une âme cha­ri­table m’a pré­venu : quelqu’un a dénoncé ma cachette. J’ai pu fuir avant qu”« ils » arrivent…
Il a pu fuir. Il a couru jusque chez Marie Gimet. Il ne sait trop ce qu’il va faire à présent…
Le temps qu’elle ral­lume la chan­delle, Marie a vu, clair comme le jour, ce qui l’attend si elle cache le prêtre chez elle ; hier, en reve­nant de cher­cher sa farine, elle est pas­sée sur la place où la guillo­tine est debout… Bien des têtes y sont déjà tom­bées pour moins que cela !…
Mais cet homme, là, en face d’elle ?… Ce prêtre qui porte à Dieu la prière des hommes et fait des­cendre sa grâce sur eux ?…
Elle replace la chan­delle sur le chan­de­lier. Si ce prêtre est arrêté, il n’y aura plus per­sonne à quatre lieues à la ronde pour offrir la messe, per­sonne pour bap­ti­ser les enfants, per­sonne pour don­ner l’Eucharistie, per­sonne pour par­don­ner les péchés, per­sonne pour aider les mou­rants à l’heure suprême…
Elle pose le chan­de­lier sur la table. Si elle garde ce prêtre chez elle, c’est elle, sûre­ment, qui a neuf chances sur dix, de finir sur l’échafaud. Mais qu’est-ce que cela peut faire si, de là, elle part droit chez le Bon Dieu ?…
— Venez avec moi, mon bon Père : je crois que j’ai ce qu’il vous faut.
Sans phrases, sans cal­cul, elle emmène le prêtre au grenier.
— Regar­dez ce réduit par­fai­te­ment dis­si­mulé, Qu’est-ce que vous en dites, Mon­sieur le Curé ?… « Ils » ne vien­dront pas vous déni­cher là…
Le saint homme hésite : il ne veut pas com­pro­mettre la jeune fille : qui­conque cache un prêtre est pas­sible de mort, il ira, Dieu sait où… en quelque lieu désert…
Mais l’humble ouvrière devient très grave :
— Écou­tez, mon bon Père : je me repro­che­rai de vous lais­ser aller pen­dant que j’ai là une bonne cachette qui vous per­met­tra de conti­nuer votre saint minis­tère. C’est mon devoir de chré­tienne de vous gar­der. Leur guillo­tine ne me fait pas peur !
* * *
Ainsi Marie Gimet devint « rece­leuse » d’un prêtre… puis de deux…
Des mois pas­sèrent, lourds de transes et d’angoisses. Mais féconds aussi : grâce à Marie, la messe conti­nuait d’être dite, les chré­tiens fai­saient leurs Pâques, les mou­rants étaient absous, et les enfants baptisés…
Pour­tant vint une nuit de mai 1794…
« Toc-​toc ! »
Ceux-​là n’attendirent pas la réponse : enfon­çant la porte à coups de crosse, les hommes de la Révo­lu­tion firent irrup­tion dans l’humble demeure… et en res­sor­tirent, pous­sant Marie et ses deux hôtes consa­crés vers les pri­sons de la ville…
* * *
— Depuis quand logeais-​tu ces deux hommes ? demande le sinistre commissaires.
Marie se recueille. Voilà six mois que — grâce à elle — la vie chré­tienne conti­nue dans la ville.
Sa réponse sonne comme un clai­ron triomphal :
— Six mois.
— Qui te les a envoyés ?
— Le Bon Dieu.
— A-​t-​on dit la messe chez toi ?
Le ton monte. La menace se pré­cise. Mais Marie se redresse et plante son regard, droit dans celui du commissaire :
— Oui, on a dit la messe chez moi. Et je serais bien fâchée qu’elle n’y ait pas été dite.
— Il venait du monde à ces messes ?
— Quelques per­sonnes. C’est moi qui les invitais.
— Leurs noms ?
— C’est un secret. Je l’emporterai dans ma tombe.
— Savais-​tu que tu man­quais à la loi en don­nant asile à des ci-​devant prêtres ?
Celui-​là qui l’interroge va déci­der de sa vie ou de sa mort. Marie le sait. Elle n’est qu’une ouvrière et ne sau­rait dis­cu­ter des lois. Elle connaît une seule chose et la dit crânement :
— Il vaut mieux suivre la loi de Dieu que celle des hommes !
Une heure plus tard, sa tête tom­bait sous le cou­pe­ret. Mais qu’importe si son âme arri­vait tout droit chez le Bon Dieu ?…
.….….….….…..
* * *
C’est main­te­nant Ysa­beau Abrial, une fillette du hameau de Maison-​Seule, près d’Yssingeaux. Elle aussi est tra­duite au juge­ment du trop célèbre com­mis­saire Lacombc.
— On a trouve chez vous des « coli­fi­chets du fanatisme ».
-— Vous pour­riez dire : un calice et des orne­ments sacrés. Oui, c’est moi qui les y ai ame­nés. Mes parents n’y sont pour rien ; laisse-​les aller.
— Tu sais à qui appar­te­naient ces choses-​là ?
— Oui.
— Dis-​le.
— Jamais.
— Ton refus t’expose à la guillotine.
— …
Un mot, un nom, et elle serait sauvée.
Mais l’enfant se tait. Entre son père et sa mère, condam­nés aussi, elle mourra pour s’être tue.
.….….….….…..
* * *
Made­leine Coste, pay­sanne du Lan­gue­doc, est arrê­tée en même temps que l’abbé Ber­nar­don qu’elle cachait dans sa chaumière.
— La citoyenne Coste est condam­née à mort comme rece­leuse de prêtre.
— Ah ! mon Dieu ! Une pauvre pay­sanne comme moi… Mon Dieu, je vous remer­cie, jamais je n’aurais espéré l’honneur de mou­rir pour vous !
.….….….….…..
* * *
Marie Best, de la ferme des Bruas, com­mune de Beaune (Haute-​Loire).
— Savais-​tu que tu t’exposais à des peines en don­nant asile à un réfractaire ?
— Oui.
Elle aussi est condam­née et exé­cu­tée aus­si­tôt sur la place du Mar­touet, au Puy.
.….….….….…..
* * *
A Orange, trente-​deux reli­gieuses sont arrê­tées. On les somme de prê­ter, elles aussi, le ser­ment qui les ren­drait schis­ma­tiques. Toutes refusent. Le com­mis­saire du peuple retient la plus jeune, presque une enfant :
— Allons, Hen­riette… tu es si jeune… Pour­quoi vou­loir mou­rir ? Prête ser­ment : un seul mot et je te rends à ta mère…
— J’ai prêté ser­ment à Dieu, et n’en prê­te­rai point d’autre.
Une vieille Sœur converse dira pareillement :
— Je veux mou­rir « romaine ».
Et une autre de répli­quer au com­mis­saire Fauvety :
— Je ne suis qu’une igno­rante. Je ne suis pas capable de dis­cu­ter avec toi, mais je puis mourir.
Pas une n’a faibli.
.….….….….…..
* * *
En Artois, c’est Madame Bataille qui se fait pro­tec­trice et hôtesse des prêtres per­sé­cu­tés. Chez elle, on dit la messe, on se marie… Sa for­tune passe en aumônes. Et, lorsqu’elle n’a plus rien à don­ner, elle va de porte en porte, quê­tant « pour l’amour de Dieu ». Sa cha­rité la désigne, et elle en est fière : le 14 avril 1794, elle est condam­née à mort avec qua­torze autres femmes cou­pables, comme elle, de foi et de charité.
* * *
Elles sont ainsi des mil­liers par toute la France à ris­quer leur vie pour gar­der leurs prêtres. Elles font leur devoir sim­ple­ment, même si celui-​ci les mène à l’échafaud. Je vou­drais vous dire leurs noms, leur héroïsme, leur foi, mais il y fau­drait un livre entier. J’ai pris au hasard, dans leur inter­mi­nable liste… Regardez-​les. Aimez-​les. Soyez fiers de vos aînées. Soyez dignes d’elles aussi…
Rose Dar­dennes.
Revenir en haut Aller en bas
 
Sous la terreur
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Sous le porche de l'église
» Impossible de me connecter sous renaitre
» Quand notre gouvernement a besoin de sous
» Pour les victimes de l'effondrement d'un immeuble à Rosny sous bois

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Cathojeunes :: Le coin Spirituel :: méditations...-
Sauter vers: