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 Sous la terreur

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AuteurMessage
kévinette
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kévinette


Date de naissance : 12/09/1971
Age : 52
Localisation : bourgogne

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MessageSujet: Sous la terreur   Sous la terreur EmptyMer 26 Nov - 20:01

Toc-​toc !
Sou­dain dres­sée sur son lit, Marie Gimet écoute… Mais elle n’entend plus que les coups de son cœur dans sa poi­trine et du sang à ses tempes…
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Pour­tant, elle n’a pas rêve. On a heurté sa porte. Et qui peut venir à cette heure de la nuit ?… Elle fris­sonne : nul ne se sent en sécu­rité sous cette « Ter­reur » qui guillo­tine les nobles, ceux qui ont servi chez eux, ceux qui assistent à la messe, et même, sim­ple­ment, ceux qui n’ont rien fait pour la Révo­lu­tion… Elle a été tant de fois assis­ter à la messe dans une cave ou dans une grange, elle, Marie… Elle a même deux fois porté un pot de rillettes à Mon­sieur le Curé qui doit se cacher dans les bois pour échap­per aux gen­darmes de la Révo­lu­tion qui vou­draient le jeter en pri­son… Non, vrai­ment, elle n’est pas tranquille…
— Qui est là ?
Oui, qui est là, der­rière cette porte close ?… La mort ou la vie ?… Si ce sont les gen­darmes : c’est la mort sur la guillotine.
— Ouvrez, pour Dieu !
Elle a reconnu la voix tant de fois enten­due à la messe. Elle prend la chan­delle en hâte, tire le ver­rou. Une ombre se glisse dans la cuisine.
— Mon­sieur le Curé !
— Chut, ma fille…
En une seconde, elle revit le drame des trois der­nières années. Vers la fin de 1790, des nou­velles alar­mantes arri­vaient de Paris : la Consti­tuante avait voté une loi odieuse qui sépa­rait du Pape toute l’Église de France : cela s’appelait la « consti­tu­tion civile du clergé ». 
Tout évêque et tout prêtre qui refu­se­rait de jurer fidé­lité à cette loi serait pour­suivi comme réfrac­taire et pas­sible de pri­son et de mort, venu de Paris, cette mesure attei­gnit rapi­de­ment Bor­deaux. Ah ! Marie se sou­vient avec fierté de ce dimanche de 1791 où tous les prêtres de Bor­deaux — sauf trois — refu­sèrent héroï­que­ment de prê­ter ser­ment, ce qui les eut ren­dus schis­ma­tiques. Mais voilà qu’aussitôt, on leur inter­dit d’exercer leur minis­tère, puis on les exile… Tou­te­fois, quelques-​uns se cachent pour demeu­rer au milieu de leurs fidèles, ils conti­nuent en grand secret a célé­brer la messe, à aider les mou­rants, à admi­nis­trer les sacre­ments : mais c’est au péril de leur vie… Bien­tôt, cela aussi est éventé, les gens de la Révo­lu­tion orga­nisent de vastes « chasses aux prêtres réfrac­taires », cela finit sou­vent à l’échafaud… Depuis quelques jours, une cer­tain Lacombe a pro­clamé bien haut qu’il allait « exter­mi­ner toute cette canaille fana­tique ». Un vent d’angoisse souffle sur le vil­lage où la guillo­tine est dressée…
— Ma bonne Marie !… Je n’en puis plus !
— Sont-​« ils » donc déjà après vous ? dites, Mon­sieur le Curé…
— Pas encore, ma fille. Mais une âme cha­ri­table m’a pré­venu : quelqu’un a dénoncé ma cachette. J’ai pu fuir avant qu”« ils » arrivent…
Il a pu fuir. Il a couru jusque chez Marie Gimet. Il ne sait trop ce qu’il va faire à présent…
Le temps qu’elle ral­lume la chan­delle, Marie a vu, clair comme le jour, ce qui l’attend si elle cache le prêtre chez elle ; hier, en reve­nant de cher­cher sa farine, elle est pas­sée sur la place où la guillo­tine est debout… Bien des têtes y sont déjà tom­bées pour moins que cela !…
Mais cet homme, là, en face d’elle ?… Ce prêtre qui porte à Dieu la prière des hommes et fait des­cendre sa grâce sur eux ?…
Elle replace la chan­delle sur le chan­de­lier. Si ce prêtre est arrêté, il n’y aura plus per­sonne à quatre lieues à la ronde pour offrir la messe, per­sonne pour bap­ti­ser les enfants, per­sonne pour don­ner l’Eucharistie, per­sonne pour par­don­ner les péchés, per­sonne pour aider les mou­rants à l’heure suprême…
Elle pose le chan­de­lier sur la table. Si elle garde ce prêtre chez elle, c’est elle, sûre­ment, qui a neuf chances sur dix, de finir sur l’échafaud. Mais qu’est-ce que cela peut faire si, de là, elle part droit chez le Bon Dieu ?…
— Venez avec moi, mon bon Père : je crois que j’ai ce qu’il vous faut.
Sans phrases, sans cal­cul, elle emmène le prêtre au grenier.
— Regar­dez ce réduit par­fai­te­ment dis­si­mulé, Qu’est-ce que vous en dites, Mon­sieur le Curé ?… « Ils » ne vien­dront pas vous déni­cher là…
Le saint homme hésite : il ne veut pas com­pro­mettre la jeune fille : qui­conque cache un prêtre est pas­sible de mort, il ira, Dieu sait où… en quelque lieu désert…
Mais l’humble ouvrière devient très grave :
— Écou­tez, mon bon Père : je me repro­che­rai de vous lais­ser aller pen­dant que j’ai là une bonne cachette qui vous per­met­tra de conti­nuer votre saint minis­tère. C’est mon devoir de chré­tienne de vous gar­der. Leur guillo­tine ne me fait pas peur !
* * *
Ainsi Marie Gimet devint « rece­leuse » d’un prêtre… puis de deux…
Des mois pas­sèrent, lourds de transes et d’angoisses. Mais féconds aussi : grâce à Marie, la messe conti­nuait d’être dite, les chré­tiens fai­saient leurs Pâques, les mou­rants étaient absous, et les enfants baptisés…
Pour­tant vint une nuit de mai 1794…
« Toc-​toc ! »
Ceux-​là n’attendirent pas la réponse : enfon­çant la porte à coups de crosse, les hommes de la Révo­lu­tion firent irrup­tion dans l’humble demeure… et en res­sor­tirent, pous­sant Marie et ses deux hôtes consa­crés vers les pri­sons de la ville…
* * *
— Depuis quand logeais-​tu ces deux hommes ? demande le sinistre commissaires.
Marie se recueille. Voilà six mois que — grâce à elle — la vie chré­tienne conti­nue dans la ville.
Sa réponse sonne comme un clai­ron triomphal :
— Six mois.
— Qui te les a envoyés ?
— Le Bon Dieu.
— A-​t-​on dit la messe chez toi ?
Le ton monte. La menace se pré­cise. Mais Marie se redresse et plante son regard, droit dans celui du commissaire :
— Oui, on a dit la messe chez moi. Et je serais bien fâchée qu’elle n’y ait pas été dite.
— Il venait du monde à ces messes ?
— Quelques per­sonnes. C’est moi qui les invitais.
— Leurs noms ?
— C’est un secret. Je l’emporterai dans ma tombe.
— Savais-​tu que tu man­quais à la loi en don­nant asile à des ci-​devant prêtres ?
Celui-​là qui l’interroge va déci­der de sa vie ou de sa mort. Marie le sait. Elle n’est qu’une ouvrière et ne sau­rait dis­cu­ter des lois. Elle connaît une seule chose et la dit crânement :
— Il vaut mieux suivre la loi de Dieu que celle des hommes !
Une heure plus tard, sa tête tom­bait sous le cou­pe­ret. Mais qu’importe si son âme arri­vait tout droit chez le Bon Dieu ?…
.….….….….…..
* * *
C’est main­te­nant Ysa­beau Abrial, une fillette du hameau de Maison-​Seule, près d’Yssingeaux. Elle aussi est tra­duite au juge­ment du trop célèbre com­mis­saire Lacombc.
— On a trouve chez vous des « coli­fi­chets du fanatisme ».
-— Vous pour­riez dire : un calice et des orne­ments sacrés. Oui, c’est moi qui les y ai ame­nés. Mes parents n’y sont pour rien ; laisse-​les aller.
— Tu sais à qui appar­te­naient ces choses-​là ?
— Oui.
— Dis-​le.
— Jamais.
— Ton refus t’expose à la guillotine.
— …
Un mot, un nom, et elle serait sauvée.
Mais l’enfant se tait. Entre son père et sa mère, condam­nés aussi, elle mourra pour s’être tue.
.….….….….…..
* * *
Made­leine Coste, pay­sanne du Lan­gue­doc, est arrê­tée en même temps que l’abbé Ber­nar­don qu’elle cachait dans sa chaumière.
— La citoyenne Coste est condam­née à mort comme rece­leuse de prêtre.
— Ah ! mon Dieu ! Une pauvre pay­sanne comme moi… Mon Dieu, je vous remer­cie, jamais je n’aurais espéré l’honneur de mou­rir pour vous !
.….….….….…..
* * *
Marie Best, de la ferme des Bruas, com­mune de Beaune (Haute-​Loire).
— Savais-​tu que tu t’exposais à des peines en don­nant asile à un réfractaire ?
— Oui.
Elle aussi est condam­née et exé­cu­tée aus­si­tôt sur la place du Mar­touet, au Puy.
.….….….….…..
* * *
A Orange, trente-​deux reli­gieuses sont arrê­tées. On les somme de prê­ter, elles aussi, le ser­ment qui les ren­drait schis­ma­tiques. Toutes refusent. Le com­mis­saire du peuple retient la plus jeune, presque une enfant :
— Allons, Hen­riette… tu es si jeune… Pour­quoi vou­loir mou­rir ? Prête ser­ment : un seul mot et je te rends à ta mère…
— J’ai prêté ser­ment à Dieu, et n’en prê­te­rai point d’autre.
Une vieille Sœur converse dira pareillement :
— Je veux mou­rir « romaine ».
Et une autre de répli­quer au com­mis­saire Fauvety :
— Je ne suis qu’une igno­rante. Je ne suis pas capable de dis­cu­ter avec toi, mais je puis mourir.
Pas une n’a faibli.
.….….….….…..
* * *
En Artois, c’est Madame Bataille qui se fait pro­tec­trice et hôtesse des prêtres per­sé­cu­tés. Chez elle, on dit la messe, on se marie… Sa for­tune passe en aumônes. Et, lorsqu’elle n’a plus rien à don­ner, elle va de porte en porte, quê­tant « pour l’amour de Dieu ». Sa cha­rité la désigne, et elle en est fière : le 14 avril 1794, elle est condam­née à mort avec qua­torze autres femmes cou­pables, comme elle, de foi et de charité.
* * *
Elles sont ainsi des mil­liers par toute la France à ris­quer leur vie pour gar­der leurs prêtres. Elles font leur devoir sim­ple­ment, même si celui-​ci les mène à l’échafaud. Je vou­drais vous dire leurs noms, leur héroïsme, leur foi, mais il y fau­drait un livre entier. J’ai pris au hasard, dans leur inter­mi­nable liste… Regardez-​les. Aimez-​les. Soyez fiers de vos aînées. Soyez dignes d’elles aussi…
Rose Dar­dennes.
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