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Textes et commentaires de la Parole en ce 30 janvier
3 participants
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Liliane Amis'es
Date de naissance : 26/10/1961 Age : 62 Localisation : Réunion
Sujet: Textes et commentaires de la Parole en ce 30 janvier Lun 30 Jan - 2:57
lundi de la 4e semaine du temps ordinaire
Deuxième livre de Samuel 15,13-14.30.16,5-13a.
Un messager vint annoncer à David : « Le cœur des hommes d'Israël a pris parti pour ton fils Absalon. » Alors David dit à tous ses officiers, qui étaient avec lui à Jérusalem : « Vite, fuyons ! Autrement nous n'échapperons pas à Absalon. Hâtez-vous de partir : sans cela, il nous gagnera de vitesse, il nous précipitera dans le malheur et passera la ville au fil de l'épée. » David gravissait en pleurant la montée des Oliviers, tête voilée et pieds nus ; tout le peuple qui l'accompagnait avait la tête voilée et montait en pleurant. Comme David atteignait Bakhourim, il en sortit un homme du même clan que la famille de Saül. Il s'appelait Shiméi, fils de Guéra, et il s'avançait en proférant des malédictions. Il lançait des pierres à David et à tous les officiers du roi, tandis que la foule et les guerriers entouraient le roi à droite et à gauche. Shiméi maudissait le roi en lui criant : « Va-t'en donc, assassin, scélérat ! Le Seigneur a fait retomber sur toi tout le sang de la maison de Saül dont tu as usurpé la royauté ; c'est pourquoi le Seigneur a remis la royauté entre les mains de ton fils Absalon. Te voilà livré au malheur que tu mérites, car tu es un assassin. » Abishaï, fils de Cerouya, dit au roi : « Ce chien crevé va-t-il longtemps maudire le roi, mon seigneur ? Je vais aller lui trancher la tête. » Mais le roi répondit : « A quoi bon, fils de Cerouya ? S'il maudit, c'est peut-être parce que le Seigneur lui a ordonné de maudire David. Alors, qui donc pourrait le lui reprocher ? » David dit à Abishaï et à tous ses officiers : « Même le fils qui est de mon sang s'attaque à ma vie : à plus forte raison ce descendant de Benjamin ! Laissez-le maudire, si le Seigneur le lui a ordonné. Peut-être que le Seigneur considérera ma misère et me rendra le bonheur au lieu de sa malédiction d'aujourd'hui. » David et ses hommes continuèrent leur route.
Psaume 3,2-3.4-5.6-7.
Seigneur, qu'ils sont nombreux mes adversaires, nombreux à se lever contre moi, nombreux à déclarer à mon sujet : « Pour lui, pas de salut auprès de Dieu ! »
Mais toi, Seigneur, mon bouclier, ma gloire, tu tiens haute ma tête. A pleine voix je crie vers le Seigneur ; il me répond de sa montagne sainte.
Et moi, je me couche et je dors ; je m'éveille : le Seigneur est mon soutien. Je ne crains pas ce peuple nombreux qui me cerne et s'avance contre moi.
Évangile de Jésus-Christ selon saint Marc 5,1-20.
Jésus et ses disciples arrivèrent sur l'autre rive du lac, dans le pays de Géraséniens. Comme Jésus descendait de la barque, aussitôt un homme possédé d'un esprit mauvais sortit du cimetière à sa ren-contre ; il habitait dans les tombeaux et personne ne pouvait plus l'attacher, même avec une chaîne ; en effet on l'avait souvent attaché avec des fers aux pieds et des chaînes, mais il avait rompu les chaînes, brisé les fers, et personne ne pouvait le maîtriser. Sans arrêt, nuit et jour, il était parmi les tombeaux et sur les collines, à crier, et à se blesser avec des pierres. Voyant Jésus de loin, il accourut, se prosterna devant lui et cria de toutes ses forces : « Que me veux-tu, Jésus, Fils du Dieu très-haut ? Je t'adjure par Dieu, ne me fais pas souffrir ! » Jésus lui disait en effet : « Esprit mauvais, sors de cet homme ! » Et il lui demandait : « Quel est ton nom ? » L'homme lui répond : « Je m'appelle Légion, car nous sommes beaucoup. » Et ils suppliaient Jésus avec insistance de ne pas les chasser en dehors du pays. Or, il y avait là, du côté de la colline, un grand troupeau de porcs qui cherchait sa nourriture. Alors, les esprits mauvais supplièrent Jésus : « Envoie-nous vers ces porcs, et nous entrerons en eux. » Il le leur permit. Alors ils sortirent de l'homme et entrèrent dans les porcs. Du haut de la falaise, le troupeau se précipita dans la mer : il y avait environ deux mille porcs, et ils s'étouffaient dans la mer. Ceux qui les gardaient prirent la fuite, ils annoncèrent la nouvelle dans la ville et dans la campagne, et les gens vinrent voir ce qui s'était passé. Arrivés auprès de Jésus, ils voient le possédé assis, habillé, et devenu raisonnable, lui qui avait eu la légion de démons, et ils furent saisis de crainte. Les témoins leur racontèrent l'aventure du possédé et l'affaire des porcs. Alors ils se mirent à supplier Jésus de partir de leur région. Comme Jésus remontait dans la barque, le possédé le suppliait de pouvoir être avec lui. Il n'y consentit pas, mais il lui dit : « Rentre chez toi, auprès des tiens, annonce-leur tout ce que le Seigneur a fait pour toi dans sa miséricorde. » Alors cet homme s'en alla, il se mit à proclamer dans la région de la Décapole tout ce que Jésus avait fait pour lui, et tout le monde était dans l'admiration.
aelf.org
Commentaire du jour Bienheureux Charles de Foucauld (1858-1916), ermite et missionnaire au Sahara Méditations sur les évangiles, n°194 (Œuvres Spirituelles, Seuil 1958, p. 214)
« Comme Jésus remontait dans la barque, le possédé le suppliait de pouvoir être avec lui. Il n'y consentit pas »
La vraie, la seule perfection, ce n'est pas de mener tel ou tel genre de vie, c'est de faire la volonté de Dieu ; c'est de mener le genre de vie que Dieu veut, où il veut, et de le mener comme il l'aurait mené lui-même. Lorsqu'il nous laisse le choix à nous-mêmes, alors oui, cherchons à le suivre pas à pas le plus exactement possible, à partager sa vie telle qu'elle a été, comme l'ont fait ses apôtres pendant sa vie et après sa mort : l'amour nous pousse à cette imitation. Si Dieu nous laisse ce choix, cette liberté, c'est précisément parce qu'il veut que nous tendions nos voiles au vent du pur amour et que, poussés par lui, nous « courions à sa suite à l'odeur de ses parfums » (Ct 1,4 LXX) dans une exacte imitation, comme saint Pierre et saint Paul...
Et si un jour Dieu veut nous tirer, ou pour un temps ou pour toujours, de cette voie si belle et si parfaite, ne nous troublons ni ne nous étonnons pas. Ses desseins sont impénétrables : il peut faire pour nous, au milieu ou à la fin de la carrière, ce qu'il a fait pour le Gérasénien aux débuts. Obéissons, faisons sa volonté..., allons où il voudra, menons le genre de vie que sa volonté nous désignera. Mais partout rapprochons-nous de lui de toutes nos forces et soyons dans tous les états, dans toutes les conditions, comme lui-même y aurait été, s'y serait conduit, si la volonté de son Père l'y avait mis comme elle nous y met.